« Vu les performances, on ne peut quand même pas passer à côté des actions chinoises cotées à Wall Street » raconte cet éminent gestionnaire de patrimoine.
Il est vrai que l’empire du milieu a de quoi séduire avec le développement de la classe moyenne et le développement technologique.
Même le Covid-19 n’a pas mis k.o. la croissance de 5 % à 6 % attendue pour 2021.
L’émergence de grandes valeurs internet chinoises comme Alibaba, Tencent et une dizaine d’autres en cette période de crise sanitaire ne fait que renforcer la fascination des sociétés High-Tech/Internet chinoises, mais restées communistes « Xi Jinping au pays des merveilles technologiques ».
Il est sidérant de constater à quelle vitesse les nouvelles générations ont oublié la doctrine du communisme, elle se faufile même jusqu’à Wall Street, l’appât du gain les rend amnésiques.

Les universités Nord-américaines, en laissant des professeurs socialisants œuvrer, ont gommé la réalité laissant de fait des diplômés ignorants en géopolitique.
Quand on pose la question : « Mais où est Jack Ma ? » Une jeune diplômée d’une grande université, de son bureau installé dans une salle de marché, répond : « Il se repose, car c’est un grand patron ».
On a appris plus tard qu’une réflexion de Jack Ma, lors d’un interview sur la direction du parti communiste chinois, lui avait valu une disparition de plusieurs mois en rééducation. Lorsqu’il réapparut on constata que son visage était bouffi, un terme médiatique avait été mis à un talent mondial, les dirigeants du parti pendant les « vacances » de Jack Ma ont pensé à nationaliser Alibaba.
Quand on est un investisseur d’envergure on doit connaître les fondamentaux des sociétés dans lesquelles on investit.
Cela est impossible pour des sociétés venant d’un pays communiste, car celles-ci n’ouvrent pas complètement la porte aux analystes occidentaux tout comme aux inspecteurs de l’OMS qui ont visité Wuhan, ville berceau de la pandémie, ils n’ont pas pu parler aux témoins directs de la pandémie.
L’Amérique de Trump avait envisagé de ne plus autoriser les cotations des titres chinois à Wall Street, mais ne vous y trompez pas, Biden ne change rien vis-à-vis de la politique chinoise.
Les investisseurs doivent connaître la réalité des règles en toute lumière, car il faut savoir que le Politburo of the Chinese Communist peut en une nuit tout couper, dans nos pays démocratiques seuls le marché boursier décide.
Cet avertissement n’est que de la spéculation avec seulement un risque de plus.

Jean-Claude Sensemat, Gestion-Geneen.com
Montréal, 25 février 2021